- embrunir
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⇒EMBRUNIR, verbe.A.— Emploi trans. Rendre brun, sombre. Un endroit de la place déjà bien embruni par la nuit tombante (SAND, Maîtres sonneurs, 1853, p. 94). Tout est petit, pauvre, ancien, ici, poli par les mains, embruni et rendu luisant par la fumée qui pique les yeux (POURRAT, Gaspard, 1931, p. 44).— Au fig. ,,Assombrir, attrister`` (Lar. 19e). Ne direz-vous pas à votre amie inquiète les pensées qui embrunissent votre front chéri? (Balzac ds Lar. 19e).B.— Emploi intrans. ou pronom. Devenir brun, sombre. Le raisin embrunissait dans les vignes basses (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 292). Vingt lieues de collines nues (...) [qui] s'embrunissaient sous la bure des herbes d'hiver (CHÂTEAUBRIAND, Lourdines, 1911, p. 207).Rem. La plupart des dict. du XIXe s., Nouv. Lar. ill., ROB., QUILLET, 1965, enregistrent le sens de « peindre d'une couleur trop brune ». Part. passé adj. Tableau embruni. Tableau peint d'une couleur trop brune.Prononc. :[
], (j')embrunis [
]. Étymol. et Hist. Ca 1300 « rendre brun » (MACÉ DE LA CHARITÉ, Bible, Richel. 401, f° 141a ds GDF.); 1552 fig. (RONSARD, Amours, éd. P. Laumonier, t. IV, p. 153, 2). Dér. de brun; préf. en-; dés. -ir. Fréq. abs. littér. :7.
embrunir [ɑ̃bʀyniʀ] v.❖1 V. tr. Vx. Rendre brun, sombre. ⇒ Assombrir. — Pron. || S'embrunir (même sens que l'intrans.; → ci-dessous, 2.).♦ (1552). Fig. et littér. Rendre triste. ⇒ Attrister.2 V. intr. Devenir brun, sombre (même sens que le pron.; → ci-dessus, 1.). || À la tombée de la nuit, les vergers embrunissaient.——————embruni, ie p. p. adj.♦ (Au sens 1). || « Un endroit de la place déjà bien embruni par la nuit tombante » (G. Sand, les Maîtres sonneurs, in T. L. F.).♦ Arts. || Tableau embruni, aux couleurs trop sombres ou trop assombries.
Encyclopédie Universelle. 2012.